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MovinOn 2019

La mobilité selon Michelin

Comme son nom l’indique, le sommet MovinOn porte sur le déplacement. Quel genre de déplacement? C’est simple, tout genre de déplacement : à pied, à vélo, à trottinette, en voiture, en autobus ou encore en camion. On touche à la sécurité liée à ces modes de déplacement, à leur capacité à prendre de l’expansion non seulement au sein des villes ou pays développés, mais aussi à ceux et celles dites émergentes. Voici ainsi, par rubrique, les faits-saillants de cet événement des plus captivant qui s’étend sur une durée de plus de trois jours.

 

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La mobilité selon Michelin

Comme son nom l’indique, le sommet MovinOn porte sur le déplacement. Quel genre de déplacement? C’est simple, tout genre de déplacement : à pied, à vélo, à trottinette, en voiture, en autobus ou encore en camion. On touche à la sécurité liée à ces modes de déplacement, à leur capacité à prendre de l’expansion non seulement au sein des villes ou pays développés, mais aussi à ceux et celles dites émergentes. Voici ainsi, par rubrique, les faits-saillants de cet événement des plus captivant qui s’étend sur une durée de plus de trois jours.

 

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Pneus de type Uptis

La star du sommet MovinOn, qui se tient à Montréal pour la deuxième année consécutive, est sans l’ombre d’un doute le lancement en première mondiale du nouveau pneu développé par Michelin en collaboration avec General Motors. Effectivement, lorsque l’activité d’exploitation d’une entreprise consiste en la fabrication de pneus, on se doit par ci et là de réinventé la roue : c’est ici que le pneu sans air Uptis fait son apparition.

Uptis, c’est un curieux mot qui provient de l’acronyme Unique Puncture-proof Tire System. En résumé, il s’agit d’un pneu qui n’est muni d’aucune chambre à air, qui ne possède pas non plus la rigidité d’un pneu traditionnel et qui n’est certainement pas de look similaire. La structure « trouée » qui rappelle le design d’une ruche d’abeille de ce pneu est ce qui lui procure la rigidité nécessaire afin d’assurer un déplacement à la fois sécuritaire et efficace. Il est à noter que ce pneu est encore au stade de prototype et que son intégration officielle au marché automobile n’est pas prévue avant 2024. Par ailleurs, les premiers modèles qui seront aptes à intégrer ce type de pneus seront produits par General Motors puisqu’une entente avec Michelin et ce géant de l’automobile a été conclue.

 

À quand le trajet 100% autonome?

Une panoplie de conférences s’offrent aux participants du sommet : on y trouve des conférences qui portent sur la sécurité en matière de déplacement, sur l’arrivée de nouvelles technologies, sur la conduite autonome et bien d’autres. Ces conférences sont animées par des têtes d’affiches de l’industrie respective qu’ils représentent rendant l’expérience d’autant plus intéressante.

Pour notre part, nous avons eu la chance d’assister à une conférence qui porte sur l’arrivée des circuits routiers partiellement autonomes. Durant cette dernière, des éléments forts intéressants ont été soulevés de la part des panelistes. En voici un bref résumé :

La problématique première d’un trajet 100% autonome ne réside pas en la technologie des véhicules autonomes, mais plutôt en l’infrastructure en place pour ces véhicules et surtout en la présence de véhicules non-autonome sur cette infrastructure. Dans un monde idéal, un trajet 100% autonome incorporerait les éléments suivants : chaussée dégagée - e.g. non-enneigée, signalisation en excellent état (panneaux, lignes, etc.) et finalement, la présence de véhicules uniquement autonomes. Lorsqu’on décortique l’énumération ci-haut, on comprend le véritable défit auquel nos sociétés font face.

  • Chaussée dégagée : La chaussée dégagée est primordiale lorsqu’il s’agit de conduite autonome. La présence de débris quelconque, de neige ou encore d’accumulation d’eau trop élevée ne permettent pas aux différents systèmes radars des véhicules autonomes d’effectuer leur travail. Ainsi, pour une province comme le Québec, on comprend que le potentiel des technologies d’aujourd’hui est limité par la météo.
  • Signalisation : Ce point, complémentaire mais non inclusif au premier, est spécifiquement important et ce peu importe l’emplacement géographique et les conditions météorologiques qui accompagnent la conduite autonome. En effet, la signalisation (limite de vitesse, arrêts, céder-le-passage, etc.) doit être indiquée de manière à être comprise non seulement pas un humain, mais aussi par un ordinateur. Ainsi, en période de construction, par exemple, on se rend compte que la tâche peut être beaucoup plus complexe lorsqu’on parle de conduite autonome.
  • Puis, le point le plus important est sans l’ombre d’un doute la présence de véhicules non-autonome sur les routes. La sécurité est l’élément fondamental qui entoure la conduite autonome : feriez-vous confiance à un autobus scolaire sans conducteur, dans lequel vos enfants sont transportés pour se rendre à l’école? C’est ici que les choses se compliquent.

Dans un monde où l’entièreté des véhicules sur un réseau routier sont autonomes, une connectivité peut être établie entre ces derniers. Si vous saviez exactement à quel endroit un automobiliste prenait un virage, vous pourriez définitivement ajuster votre conduite en conséquence. Ainsi, cette connectivité, ce partage de données entre véhicules est ce qui peut assurer un trajet dont la sécurité n’est pas remise en question. Lorsque le facteur du hasard fait son entrée, ou plutôt qu’un véhicule non-autonome fait partie d’un réseau routier, tout peut arriver. Un éternuement, un cellulaire au volant ou quelconque distraction peut causer un accident. De ce fait, on observe à nouveau un autre défi auquel fait face la conduite autonome.

 

BMW i8 Roadster 2018

Le sommet offre aussi la possibilité aux participants de tester un ou plusieurs véhicules d’une flotte prédéterminée. À l’honneur cette année, et l’an passé, la thématique de voitures électriques, hybride ou à autre motorisation non-conventionnelle – e.g. à hydrogène, était répartie sur l’ensemble de la flotte. On pouvait compter BMW i3, i8, i8 Roadster et Toyota Mirai. Naturellement, mon devoir de chroniqueur m’obligea à opter pour l’i8 Roadster revêtue d’une couleur cuivre. Brièvement, le PDSF de ce véhicule est gonflé à bloc : pour 362 chevaux au total et +/- 35km d’autonomie de batterie, on comprend qu’il est possible de trouver mieux ailleurs. Certes, l’i8, spécifiquement en version roadster et revêtue de cette fameuse couleur cuivre, attire les regards et offre une expérience de conduite assez unique. Sa direction est somme toute précise, la suspension, l’accélérateur et la transmission sont toutes très sensibles aux changements de mode de conduite, mais encore là, je ne peux justifier son PDSF de plus de 170 000$. Son design et les performances intéressantes qu’elle livre ne valent certainement pas ce montant d’argent. Tout est une question de look et de philosophie!

 

Conclusion

MovinOn est ainsi un sommet de nature très versatile, qui touche à plusieurs sphères de l’industrie automobile et de l’industrie de la mobilité en général, qui offre à son public un mix des plus grands sommets de ce monde tel que le CES ou encore le NAIAS. L’offre de conférences, de panels, de tables rondes ou d’ateliers permet aux participants de s’enrichir en savoir au cours de 3 journées bien remplies. La qualité de la production, de l’éclairage, des infrastructures, des sujets de discussion et de l’organisation de cet événement sort réellement de l’ordinaire. Pour 2020, le sommet sera de retour pour une 3ème année consécutive à Montréal et on vous y attend!

Mots-clés: michelin