Rodrigo Rosales-List
Fabriqué au Mexique, j’ai été importé de façon permanente au Canada à l’âge de quatorze ans. Par ce moment-là ma passion automobile était déjà bien présente.
J’ai appris à conduire au Mexique dès que je pouvais toucher les pédales et voir derrière la vitre. Mon père me prêtait sa vieille coccinelle classique couleur jaune canari délavé au soleil qu’on appelait « Piolín » ce qui se traduit par « Tweety » (Tu connais Titi et Grosminet? C’est lui!).
Je me souviens avoir développé une addiction instantanée pour cette connexion avec l’automobile, et ce même s’il fallait la pousser en courant pour la démarrer sur la compression.
Ayant grandi avec le Guide l’auto comme livre de chevet, je pouvais mieux reciter les spécifications des véhicules que le tableau périodique ou n’importe quel livre d’école, au grand désarroi de ma mère.
Ma première voiture, une magnifique 1986 BMW 325e manuelle, a explosée dans un stationnement souterrain pour des raisons obscures encore à ce jour. Ma deuxième BMW, un magnifique yacht sur roues, une 1995 BMW 325ic triple noire, a elle aussi connue une fin explosive quand un piston et ses valves ont fait défaut lors d’une rétrogradation qui a envoyé le moteur en surrégime. La cause du problème était six pouces derrière le volant. Par la suite j’ai eu d’autres BMW et d’autres voitures, mais aucune autre a connu des péripéties aussi tragiques que ces deux premières.
En 2018, j’ai réussi à mettre en application mon bacc en commerce international quand j’ai importé au Canada quatre magnifiques Volkswagen coccinelles classiques du Mexique. De un, au Mexique elles sont omniprésentes et ils en ont produit jusqu’à en 2003, et de deux, j’ai toujours trouvé qu’il en manquait sur nos routes, donc c’était ma façon de contribuer au paysage automobile québécois.
Au-delà du monde des quatre roues, mes grands intérêts sont le vélo, la bouffe et les voyages d’aventure. Mon film préféré est Taxi de Luc Besson, je carbure à la Tequila – mais la bonne, et j’ai deux enfants, un gars et une fille, qui sont probablement plus mordus d’automobile que moi à leur âge : ils étaient capables d’identifier les marques et modèles des voitures sur la route bien avant d’apprendre à compter. Il faut bien former la relève!