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Essais Routiers

Infiniti Q50 Red Sport 2016

Turbo sur toute la ligne !

Infiniti passe toute sa motorisation pour la Q50 en mode turbo en alignant un quatre cylindres de 2.0 litres produisant 208 chevaux tout droit sorti de chez Mercedes et deux versions d’un V6 biturbo de trois litres produisant 300 et 400 chevaux respectivement. Joignant ainsi les rangs de ses concurrents les plus sérieux à adopter la suralimentation, Infiniti entend chauffer les BMW 328i et 340i et les Mercedes C300 et C450 avec ses versions biturbo de la Q50 S et S Red Sport. Nous avons passé une semaine au volant de cette jolie Q50 S Red Sport Bleu Indigo équipée de la deuxième génération de la direction adaptative complétement revue par les ingénieurs mais qui a tout de même laissé un peu perplexe.

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Turbo sur toute la ligne !

Infiniti passe toute sa motorisation pour la Q50 en mode turbo en alignant un quatre cylindres de 2.0 litres produisant 208 chevaux tout droit sorti de chez Mercedes et deux versions d’un V6 biturbo de trois litres produisant 300 et 400 chevaux respectivement. Joignant ainsi les rangs de ses concurrents les plus sérieux à adopter la suralimentation, Infiniti entend chauffer les BMW 328i et 340i et les Mercedes C300 et C450 avec ses versions biturbo de la Q50 S et S Red Sport. Nous avons passé une semaine au volant de cette jolie Q50 S Red Sport Bleu Indigo équipée de la deuxième génération de la direction adaptative complétement revue par les ingénieurs mais qui a tout de même laissé un peu perplexe.

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Le design

 Déclinée en quatre versions allant du modèle équipé d’un quatre cylindres turbo de 2,0 litres issu de chez Mercedes offert à 39 900$, suivi des deux versions Q50S et S Red Sport proposées à 45 900 et 56 695$ respectivement, la version hybride soldée à 56 400$ vient compléter l’offre de la série Q50. Le style de cette berline intermédiaire de la division luxe de Nissan a bien évolué et se compare encore favorablement à ce que les Allemands proposent dans cette catégorie. Renouvelée il y a deux ans et rebaptisée Q50, la voiture vieillit bien et les stylistes d’Infiniti n’ont apporté que peu de nouveaux éléments visuels pour souligner l’arrivée de nouvelles motorisations pour 2016. Élégante et juste ce qu`il faut de touches d’agressivité pour bien faire savoir que nous avons à faire à une berline de luxe capable de performances intéressantes, la Q50 présente des proportions bien équilibrées sans tomber dans le tape à l’œil. La partie avant est dynamique à souhait dans la version Red Sport en incorporant un carénage sport et une calandre à motif texturé ceinturée de moulures de chrome et des feux au DEL à l’allure menaçante vus de face. L’arrière plus sobre mais comporte aussi des touches de sportivité en affichant de gros échappements, de larges feux qui se prolongent dans les ailes, un becquet moulé au coffre et deux bandes de chrome au-dessus et dessous la plaque d’immatriculation. En vue latérale, les courbes gracieuses de ses ailes bombées, ses magnifiques mais sobres jantes grises de 19 pouces et ses porte-à-faux minimes aux extrémités lui donnent un air ramassé, musclé et convaincant.

L’intérieur n’est pas en reste puisqu’on y retrouve des matériaux de qualité, un assemble digne de ses rivales allemandes et un niveau d’équipement complet même dans les versions de base. Les sièges avant chauffants mais non climatisés offrent un bon maintien en conduite sportive sans être fatiguant sur de longs trajets. Les place arrière offrent moins d’espace pour les jambes que la moyenne pour cette catégorie mais l’assise est assez longue pour assurer un confort certain aux passagers de taille moyenne. Le tableau de bord est relativement simple mais efficace alors que les diverses commandes regroupées aux deux écrans tactiles peuvent sembler trop complexes. On se questionne aussi sur le choix des écrans puisque l’écran supérieur est à surface matte alors que le second est lustré et apparaît de qualité franchement supérieure. Un détail vous direz mais lorsqu’on sort du Volvo XC90 avec son superbe écran central pour prendre place dans la Q50, on constate la différence dans l’évolution des systèmes embarqués. Bref l’intérieur de la Q50 ne vous fera pas honte et vous pourrez y passer de longues heures sans vous fatiguer.

 

La conduite

 La gamme entière de la Q50 passe au moteur suralimenté pour 2016 et pour la première fois de son histoire la berline intermédiaire d’Infiniti propose un quatre cylindres sous son capot. Résultat d’un partenariat avec Mercedes, Infiniti a réussi à mettre la main sur le 2,0 litres turbo qui anime la CLA et qui produit 208 chevaux et 258 livres de couple. Suivent ensuite deux versions d’un tout nouveau V6 biturbo de 3,0 litres qui affichent 300 chevaux et 295 livre de couple pour la version S et 400 chevaux et 350 livres de couple pour la version S Red Sport. Seule la version hybride conserve le vénérable V6 atmosphérique de 3,5 litres qui est associé à un moteur électrique de 67 chevaux. Notre essai s’est déroulé au volant de la version Red Sport de 400 chevaux équipée de la nouvelle génération de la direction adaptative. Ce nouveau moteur transforme la voiture en offrant un niveau de performance qui rejoint facilement, et peut-être même dépasser les performances de la BMW 340i et de la Mercedes C450 AMG en accélération et en manœuvre de dépassement. L’avantage du couple à bas régime qu’offre la suralimentation est indéniable et propulse la voiture sans trop de temps de réponse du moteur mais la sonorité en souffre un peu. Le V6 de trois litres est souple à souhait et beaucoup moins rugueux que le vieux VQ de 3,7 litres quand les révolutions moteur augmentent. Toutes les versions de la Q50 disposent d’un rouage intégral qui privilégie les caractéristiques d’une propulsion.

Les divers modes de conduite permettent un vaste éventail d’ajustements allant de la fermeté des suspensions, à la sensibilité et la vitesse de la direction adaptative et de la cartographie de la boite automatique de sept rapports. Le mode ECO endort carrément la voiture, le mode Standard l’éveille à peine, le mode Sport nous amuse et le mode Sport + nous en met plein les bras. Un mode Personnel permet de sélectionner chacun des éléments de conduite à sa guise et former ainsi le mode par défaut de la voiture. Sinon, à chaque fois que vous prendrez le volant, la Q50 sera en mode Standard. J’ai utilisé le mode Sport aussi bien sur l’autoroute qu’en ville et la voiture supporte très bien les aléas de nos infrastructures municipales et provinciales tout en offrant un véritable plaisir de conduite. Le mode Sport+ s’est révélé plus brusque sur mauvais revêtements mais récompense son conducteur par une tenue de route passablement inspirée, sauf que…

La direction adaptative de deuxième génération qui équipait notre Q50 vient jouer le trouble-fête dans ce qui pourrait être une partie sans but ni coup sûr pour un lanceur de baseball. Cette direction s’effectue sans colonne de direction et le lien qui relie le volant et les roues avant et strictement électronique. Voici un extrait du dossier de presse d’Infiniti sur cette seconde génération : « La nouvelle génération de la direction adaptative fonctionne en conjonction avec le contrôle actif de sortie de voie, afin de maintenir le véhicule dans sa voie en cas de vents latéraux et de revêtement irrégulier. Cette fonction semi-autonome est un précurseur des futurs systèmes de direction qui formeront les éléments de base d'un mode de conduite entièrement autonome ». Et voilà ce qui cloche, on ne peut pas désactiver la fonction du contrôle de sortie de voie comme pour tous les autres systèmes de ce genre. On se bat constamment pour réagir aux réactions de la direction qui s’efforce d’anticiper nos réactions. Affolant ! Je veux bien accepter le principe de la voiture entièrement autonome mais je tiens férocement à garder le plein contrôle de la direction en mode conduite par un humain ! Pire, la voiture est munie d’une colonne de direction qui peut s’enclencher automatiquement en cas de panne des trois systèmes électroniques qui gèrent la direction adaptative. Pourquoi ne pas offrir le mode « conduite humaine » dans la sélection des options de conduite ? La direction adaptative fait partie de l’ensemble Technologie qui comporte aussi le régulateur de vitesse adaptatif et une série de technologies embarquées. Donc un choix est possible, vous vous privez des dernières avancées technologiques en matière de sécurité active mais gardez le contrôle de la direction ou vous acceptez que la direction adaptative se croit plus intelligente…

 

Les plus et les moins

  On aime

  • Le V6 biturbo de 400 chevaux
  • Les matériaux de qualité et l’assemblage soigné
  • Les modes de conduite très utiles
  • Encore une belle voiture
  • Consommation acceptable pour les 400 chevaux disponibles

On aime moins

  • La direction adaptative intrusive
  • Coffre étroit
  • Places arrière un peu juste
  • Deux écrans tactiles de différente génération

 

Conclusion

 L’Infiniti Q50 demeure un choix particulièrement intéressant dans sa livrée Red Sport en extirpant autant de performances en échange de 10,5 L/100km de moyenne constatée lors de notre essai composé de 50% ville et 50% route/autoroute en mode Sport. La fiabilité est là. La valeur de revente aussi. Le plaisir de conduire s’y trouve malgré la direction adaptative, bref cette berline sport en offre beaucoup considérant ses attributs et son prix.

Autres commentaires: Benjamin

L'habitacle du Q50 m'a impressionné avec une belle présentation et des matériaux de qualité irréprochable ainsi qu'un assemblage soigné. Au niveau de la conduite, je suis resté sur mon appétit suite à mon temps derrière le volant de cette berline de 400ch. Je n'ai rien à redire sur ce superbe V6 biturbo ainsi que les performances qu'il livre, mais l'attitude sportive n'est pas autant présente que ce qu'on retrouve dans une BMW 340i. Je m'attendais à une expérience unique mais malheureusement, on ne ressent pas beaucoup plus de plaisir derrière le volant qu'on le retrouvait dans la version précédente avec le V6 3,7 litres atmosphérique, sauf pour les accélérations et reprises qui collent au banc. Mon commentaire serait peut-être différent si j'avais eu la chance d'essayer la version sans le groupe technologique qui offre alors une direction "normale" sûrement plus communicative et agréable.

Fiche technique

 

Information de base

 

Nom du véhicule : Q50
Marque : Infiniti
Version : Red Sport
Autres versions disponibles :  
Catégorie : Berline de luxe
Nombre de place assises : 5
Nombre de portes : 4
Gamme de prix : 39 900 $ à 56 600 $
Prix de la version à l'essai : 56 600 $
Transport et préparation : 1 995 $

 

Groupe Motopropulseur

Type de moteur : V6 Biturbo
Cylindrée : 3.0 litres
Puissance (ch) : 400 ch.
Couple (lb.pi@tr/min) 350 : (lp-pi) @ 1 600 trs/min
Transmission automatique (Nb rapports) : 7
Transmission manuelle (Nb rapports) : ND
Transmission variable continue : non

 

Performances

Accélération 0-100 km/h 4.9 sec.
Temps quart de mile (400m) 12.95 sec.
Consommation moyenne durant l’essai : l/100km 10,5 l/100km

 

Sécurité

Freins antiblocage : oui
Assistance au freinage : oui
Répartition électronique du freinage : oui
Assistance à la stabilité : oui
Système d'avertissement de collision : oui
Système d'avertissement de changement de voie : oui
Système d'avertissement d'angle mort : oui
Aide au stationnement : oui
caméra de recul : oui

 

Confort et commodité

Garniture des sièges : Cuir
Sièges chauffant avant : oui
Sièges chauffant arrière : oui
Sièges climatisés non
Système de navigation oui
Système de clé sans main oui
Banquette rabattable oui

 

Système Sonore

Capacité MP3 : oui
Nombre de hauts-parleurs : 14
Branchement auxiliaires : oui
Système de divertissement arrière non
Port USB oui
Connectivité Wi-FI non

 

Dimensions

Longueur : 4 803 mm
Largeur : 1 824 mm
Hauteur : 1 453 mm
Empattement : 2 850 mm
Garde au sol : 127 mm
Poids à vide : 1 839 kg
Volume du coffre : 382 L

 

Garanties

Générale : 4 ans et 80 000km
Assistance routière : oui

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mots-clés: Berline