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Cadillac CT4 et CT5 2020

Cadillac veut jouer dans la cour des grands

C’est lors d’un événement d’avant-goût du Salon International de l’Auto de Montréal qu’Essai-Auto a pu jeter un coup d’œil exclusif aux toutes nouvelles berlines commercialisées par Cadillac, soit la CT4 et CT5. Ces dernières remplacent les connus modèles ATS et CTS, respectivement, mais adoptent une approche de commercialisation assez différente : on mise le tout pour le tout sur le prix de vente. Après tout, l’argent, c’est le nerf de la guerre.

 

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Cadillac veut jouer dans la cour des grands

C’est lors d’un événement d’avant-goût du Salon International de l’Auto de Montréal qu’Essai-Auto a pu jeter un coup d’œil exclusif aux toutes nouvelles berlines commercialisées par Cadillac, soit la CT4 et CT5. Ces dernières remplacent les connus modèles ATS et CTS, respectivement, mais adoptent une approche de commercialisation assez différente : on mise le tout pour le tout sur le prix de vente. Après tout, l’argent, c’est le nerf de la guerre.

 

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Un logique repositionnement

 

Il devient de plus en plus difficile de couler dans le béton la place d’un véhicule au sein d’un segment : est-ce le prix qui détermine dans quel segment une bagnole se situe? Ou est-ce plutôt sa taille? Dans une ère où il n’est pas rare de voir plus 15 véhicules sur la flotte d’un manufacturier, on peut comprendre que les segments deviennent rapidement saturés et difficiles à cerner. Cadillac adopte ainsi une stratégie de positionnement facile d’approche et qui rejoint à notre avis plus facilement le consommateur moyen, soit le prix. Dans les faits, qu’une berline appartienne à la catégorie des berlines sous-compactes, compactes ou encore intermédiaires est une caractéristique beaucoup plus difficile à cerner que ce que vaut le pesant d’or respectif de chacun de ces véhicules.

C’est là-dessus que Cadillac met l’emphase, puisqu’ils adoptent une stratégie de prix plus qu’agressive vis-à-vis les nouvelles CT4 et CT5. Bien que ces toutes nouvelles bagnoles incorporent une multitude de nouvelles technologies ou encore de composantes mécaniques, ce qui retient l’attention est indéniablement leur prix alléchant. On parle d’un prix de base respectif de 35,798$ et de 39,798$ pour la CT4 et CT5. Effectivement, il s’agit d’une baisse respective de 5% et 13% par rapport aux prix de base des modèles ATS et CTS, aujourd’hui remplacés par les CT4 et CT5. On assiste ainsi à un repositionnement non pas intrinsèque des successeurs des ATS et CTS, mais plutôt stratégique, puisqu’on offre autant, sinon plus, avec les CT4 et CT5, mais à prix beaucoup moindre. On se retrouve ainsi avec des berlines qui compétitionnent véritablement le segment des allemandes, simplement parce qu’elles se vendent parfois jusqu’à 25% moins chères que la compétition en offrant tous les luxes et plaisirs des actuelles reines allemandes du segment.

 

Nouveautés

 

Outre le fait que les CT4 et CT5 soient de tout nouveaux modèles, on note une panoplie de nouveautés autant au point de vue technologique que mécanique. Tout d’abord, les éléments à retenir au point de vue mécanique pour la CT5 sont les suivants : toute nouvelle transmission automatique à 10 rapports, nouvelles motorisations de 2.0 litres turbocompressée et de 3.0 litres double turbocompressée qui développent respectivement 237hp et 335hp (355hp V-Series), freins Brembo à 6 pistons à l’avant (optionnel) ainsi qu’une toute nouvelle ligne de modèle prénommée V-Series. Ce qui nous met la puce à l’oreille est cette nouvelle appellation, V-Series, qui visera à concurrencer les Mercedes C43 AMG, BMW M340 ou encore aussi S4 de ce monde. On ne parle pas d’un modèle Cadillac purement V, tel que nous l’avons vu par le passé avec les CTS-V muni d’une motorisation de Corvette, mais plutôt d’un entre deux qui donne au véhicule un caractère suffisamment sportif tout en conservant un prix intéressant. On soulève aussi un tout nouvel écran tactile de 10 pouces à haute résolution, qui est plus qu’intuitif et qui à première vue se hisse au sommet de son segment. Sinon, Cadillac intègre graduellement son système de Super Cruise dans tout ses véhicules, et les CT5 et CT5 pourront toutes deux être munies de ce systèmes en option.

Puis, pour ce qui est de la CT4, on note encore une fois de multiples nouveautés sur le plan mécanique et technologique. Ici, 2 nouvelles motorisations sont aussi disponibles, soit la même motorisation 2.0 litres turbocompressé que l’on peut retrouver dans la CT5, mais cette fois jumelée à une transmission automatique à 8 rapports. En deuxième lieu, on fait affaire à une motorisation un peu plus costaude de 2.7 litres turbocompressée qui développe 310hp (320 V-Series) qui elle sera plutôt jumelée à la toute nouvelle transmission automatique à 10 rapports.

 

Conclusion

 

La règle d’or du monde des affaires est d’une simplicité renversante : Profit = Revenus – Coûts. Pour réaliser un profit supérieur à l’an dernier, il faut donc augmenter ses revenus, ou bien diminuer ses coûts, et c’est exactement ce sur quoi mise la marque Cadillac. Effectivement, une baisse de 20% des ventes de CTS a été observée au Canada pour l’année 2018 et cette baisse peut être attribuée à bien des choses, notamment l’âge de la défunte CTS. Qu’est-ce que Cadillac peut ainsi sortir de son chapeau pour remédier aux ventes? Un tout nouveau modèle! On comprend donc que la fin de cycle de vie d’un produit présage l’arrivée d’une nouveauté quelconque, afin de rehausser les ventes de l’entreprise et de repartir ledit cycle de vie de ce nouveau produit.

La stratégie de prix adoptée par Cadillac pour la CT4 et CT5 reflète bien ce phénomène, et ce sont les amateurs de la marque qui sauront en bénéficier. Qui sait, cela pourrait peut-être même convaincre les adeptes de véhicules allemands à considérer un véhicule américain!

Mots-clés: Sport, Berline