Mazda CX-9 2017 / Essai à long terme
Plus tôt cette année, je vous ai présenté l’essai de cette nouvelle génération du Mazda CX-9. À ce moment, j’avais eu une opinion généralement positive sur le plus gros VUS offert par Mazda. Étant moi-même propriétaire d’un CX-9 de première génération, Mazda Canada m’a remis à nouveau ce véhicule entre les mains afin que je fasse une évaluation à long terme (5 mois) afin de bien l’évaluer au quotidien, incluant en conduite hivernale. Ceci étant dit, je vous donnerai une mise-à-jour mensuelle de mes observations tout au long des cinq prochains mois.
Août 2016
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J’ai donc débuté cet essai à long terme à la mi-août avec ce véhicule qui affichait alors 5800km au compteur. Immédiatement, la première chose qui saute aux yeux est la grande qualité du CX-9 et la façon qu’il nous fait oublier qu’on est au volant d’un si grand véhicule avec une masse importante. La conduite est agréable et même lorsque l’on tente d’enfiler une courbe beaucoup plus rapidement qu’on le devrait, il réagit de façon surprenante. Bien que la direction ne soit pas assez directe selon moi, la communication est tout de même présente et son assistance est parfaitement calibrée. Jumelé à cela une suspension un peu plus ferme que la compétition (mais pas trop) et vous obtenez un comportement routier plus agréable que les Kia Sorento, Toyota Highlander et Honda Pilot. Il s’agit vraiment d’une belle évolution du dynamisme du CX-9 que je conduis depuis quelques années.
Parlant d’évolution, ce nouveau moteur SkyActiv n’est pas le plus agréable auditivement mais il procure tout ce qui est nécessaire pour déplacer avec aisance ce VUS à trois rangées. L’immense couple de 310 lb-pi offert très bas dans la plage de puissance fait en sorte qu’on a rarement besoin de faire révolutionner ce VUS à haut régime, même lors des reprises (ex : dépassements de retardataire, entrée sur autoroute, etc.). Cette observation n’est surement pas étrangère à la bonne consommation d’essence observée. Ainsi, lorsque je passe de ce nouveau CX-9 au mien, je trouve que le V6 de 3,7 litres de ce dernier manque de couple… cela dit tout!
Septembre 2016
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J’ai parcouru 1577km depuis que j’ai pris possession du CX-9 et j e n’ai effectué aucun voyage donc 80% de son utilisation fût en ville alors que j’utilise le véhicule pour mes aller-retour au travail, ainsi que les divers transports reliés au quotidien. Au niveau de la consommation d’essence, j’ai obtenu une moyenne de 12.8 litres/100km. C’est un peu mieux que ce que j’avais obtenu lors de mon essai en juin de ce nouveau CX-9. Ceci est surement explicable par le fait que le véhicule était relativement neuf et n’affichait que 2200km au compteur à l’époque. Considérant que mon utilisation est majoritairement urbaine, ce résultat est beaucoup plus positif que ce que j’observe avec mon CX-9, alors que le V6 de ce dernier consomme environ 15 à 16 litres/100km dans ces mêmes conditions. D’ailleurs, afficher sous les 13 litres/100km en ville est un excellent résultat. Il faut se rappeler que même si sa motorisation est turbocompressée, il est possible d’utiliser de l’essence régulière au lieu du super. La seule conséquence sera une diminution de la puissance d’environ 20ch. Entre vous et moi, à moins de vouloir obtenir le meilleur temps sur un 0-100km/h, la perte de ces chevaux n’est pas vraiment perceptible lors des divers déplacements et manœuvres.
Finalement, j’ai terminé les trois dernières semaines avec le transport de divers grands objets. Il est vrai que l’espace offert derrière la troisième rangée est en retrait face aux divers concurrents de ce segment mais une fois la troisième rangée abaissée, c’est très acceptable. Et si vous avez besoin de rabaisser aussi la seconde rangée, alors le volume dépasse les 2000 litres et permet de transporter divers articles imposants comme une table de salon ou même une armoire. C’est là qu’on perçoit la polyvalence de ces grands VUS.
Octobre 2016
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Le mois d’octobre m’a permis de mettre l’accent sur certains éléments que je n’avais pas abordé en détails dans mon essai « régulier » du CX-9. Tout d’abord, je dois mentionner que la consommation d’essence du véhicule depuis le début de mon essai en août se situe maintenant autour de 11,5 litres par 100 km, en conduite mixte entre ville et route. Si je regarde les comparables dans ce segment, il s’agit d’un excellent résultat qui place ce Mazda à la tête du peloton au chapitre de la consommation d’essence. D’un autre côté, si vous sortez d’un Acura MDX et vous glissez au volant de ce CX-9, la différence de puissance se fera ressentir lors des manœuvres de dépassements par exemple, même si le tout est acceptable avec ce moteur SkyActiv turbo.
Pour sa part, le système d’infodivertissement est très convivial et les diverses commandes localisées entre les deux sièges avant deviennent rapidement facile à maîtriser, et naviguer dans les divers menus est un jeu d’enfant avec la molette centrale et les divers boutons. Belle conception et certains manufacturiers devraient prendre exemple sur ce design qui ne nécessite que très peu d’attention de la part du conducteur en comparaison avec certains autres systèmes de la compétition.
Finalement, le dernier point de cette mise à jour mensuelle concerne le système d’avertissement et d’évitement de collision frontale. Je suis tout à fait d’accord avec la pertinence d’avoir d’un tel système dans un véhicule familial. On ne sait jamais à quel moment le conducteur d’un tel véhicule devra porter son attention sur les occupants arrière. Ainsi, ce système peut immobiliser le véhicule en cas d’impact imminent avec le véhicule qui le précède. On retrouve un système similaire dans certains autres véhicules. Ce que je déplore par contre est la trop grande sensibilité et l’intervention parfois soudaine et inutile du système dans le trafic. Il m’est arrivé à quelques occasions de prévoir mon freinage en considérant le véhicule qui est à l’avant, et tout à coup les freins sont appliqués à fond. Non seulement le freinage d’urgence est appliqué à fond sans progressivité et surprend le conducteur et ses passagers, mais aussi le véhicule juste derrière moi qui doit lui aussi alors agir très rapidement pour éviter d’entrer en collision avec l’arrière de mon véhicule. Bref, je désactive ce système la plupart du temps… Novembre 2016
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J'ai enfin eu la chance de mettre à l'épreuve ce CX-9 dans la neige au courant du dernier mois, et les résultats sont corrects. En fait, il s'agit d'un système de traction intégrale sécuritaire avec toutes les aides électroniques à la conduite. Par contre, on remarque rapidement qu'on est loin des meilleurs AWD sur le marché, comme par exemple le système SH-AWD de l'Acura MDX. Le résultat sur la neige et la chaussée glissante est une conduite qui affiche une tendance au sous-virage, nous rappelant que ce système est avant tout une traction avant et que le couple est distribué vers l'arrière au besoin.
Un autre point qui m'a marqué dans les dernières semaines est le fait que lorsqu'on ajoute la position du siège en mémoire, la position des miroirs latéraux n'est sont pas inclue dans la mémoire choisie. Étrange car la plupart des manufacturiers incluent l'ajustement des miroirs latéraux lors de la mémorisation des positions de conduite. Cette observation devient irritante à la longue car si vous avez deux conducteurs pour le véhicule, vous devez toujours ajuster les miroirs latéraux... on devient gâter avec la technologie.
Un aspect qui est généralement positif reste le design intérieur et extérieur de ce véhicule. À l'exception de l'immense calandre avant qui ne fait pas toujours l'unanimité, la plupart des gens ayant ont eu des commentaires très positif sur l'habitacle et son agencement de couleurs, ainsi que de la présentation générale. De plus, la partie arrière du véhicule retient l'attention visuellement et ce design est différent de la compétition. Et il faut ajouter aussi que la motorisation SkyActiv continue d'impressionner au niveau du couple à bas régime, de son silence de fonctionnement et de la consommation d'essence. Cela promet pour la prochaine génération de la MazdaSpeed3 qui utilisera ce moteur...
Ma prochaine mise à jour sur cette essai à long terme sera ma dernière alors que je dois remettre les clefs du véhicule à Mazda en janvier.
Décembre 2016
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Après environ six mois derrière le volant de cette nouvelle génération du CX-9, je demeure impressionné par la qualité général de ce véhicule. Il est vrai que la version à l'essai (modèle Signature) affichait un prix de 52 130$, ce qui est loin d'être négligeable. Par contre, la prestance du véhicule, le design unique et la qualité de l'habitacle en font un modèle qui se distingue de la compétition. L'excellente économie d'essence en usage mixte au bout des 6000 km fût de 11,8 litres par tranche de 100 km, ce qui est très positif. Ce moteur SkyActiv turbo offre tout le couple souhaité et les performances sont bien suffisantes. Il est par contre dommage qu'un seul groupe motopropulseur se retrouve dans toute la gamme... Dire que le Kia Sorento en offre trois!
Bref, le CX-9 de seconde génération est un incontournable pour quiconque recherchant un VUS de 5 à 7 passagers, et désirant un peu plus de Vroum-Vroum que la compétition dans la conduire de tous les jours. J'ai soulevé quelques points à améliorer tout au long de cet essai mais aucun n'est assez important pour remettre en question le choix de ce véhicule, s'il répond à vos besoins bien sûr.
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