Subaru BRZ tS 2024 vs Porsche Cayman S 2006

Le dilemme à 40 000 $

Subaru nous présente pour 2024 une version plus sportive du superbe BRZ. Cette livrée tS, qui signifie « tuned by STI », élève encore d’un cran le plaisir de piloter ce coupé qui est l’une des rares voitures sport encore disponible sur le marché offrant un pilotage pur et sans artifice. Pour une somme frôlant les 40 000 $, voyons voir si pour une somme tout de même similaire il ne serait pas mieux de se procurer une Porsche Cayman S de génération 987. Tout un honneur pour Subaru de se mesurer à une création à moteur central de Stuttgart.

Le dilemme à 40 000 $

Subaru nous présente pour 2024 une version plus sportive du superbe BRZ. Cette livrée tS, qui signifie « tuned by STI », élève encore d’un cran le plaisir de piloter ce coupé qui est l’une des rares voitures sport encore disponible sur le marché offrant un pilotage pur et sans artifice. Pour une somme frôlant les 40 000 $, voyons voir si pour une somme tout de même similaire il ne serait pas mieux de se procurer une Porsche Cayman S de génération 987. Tout un honneur pour Subaru de se mesurer à une création à moteur central de Stuttgart.

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Les + et les -

Subaru BRZ tS :

Essai-auto a aimé :

• Prix accessible
• Poids faible
• Haut niveau de plaisir, peu importe la vitesse
• Belle silhouette
• Comportement routier pur et sans reproche

Essai-auto a moins aimé :

• Boite manuelle imparfaite
• Habitacle avec beaucoup de plastique bas de gamme
• Places arrière symbolique
• Sonorité banale

Cayman S (987.1):

Essai-auto a aimé :

• Carrosserie intemporelle
• Habitacle confortable et bien assemblé
• Tenue de route neutre avec sa motorisation centrale
• Boite manuelle parfaite
• Puissance et performances encore bien suffisantes
• Superbe sonorité du 6 cylindre à plat à haut régime

 Essai-auto a moins aimé :

• Coût des pièces et entretien (surtout chez un détaillant Porsche)
• Aucune garantie et le risque associé
• Aucune connectivité (technologie en retrait - d'une autre époque)
• Le plaisir de conduite s’exprime à plus haute vitesse que le BRZ

Essai détaillé

Approche similaire et différente à la fois

Depuis son apparition sur le marché en 2013, nous avons toujours apprécié ce BRZ qui est un coupé sport simple, léger et pur tel qu’on n’en retrouve pratiquement plus sur le marché, à part probablement la Mazda MX-5. Avec la sortie de la seconde génération en 2022, la formule gagnante fut gardée mais avec un design plus assumé et une motorisation de plus grande cylindrée qui atteint 2.4 litres. Les améliorations apportées à cette 2e génération ont alors assuré une place au BRZ dans nos meilleurs choix de l’année. Cette nouvelle livrée tS est disponible pour une somme de 38 290 $ (frais inclus) et les modifications affectant les performances sont : une suspension révisée avec amortisseurs Hitachi, des freins plus puissants, des pneus Michelin Pilot Sport 4 et des roues uniques de 18 pouces. La motorisation est exactement la même et la puissance affiche toujours 228 ch et 184 lb-pi.  Pour la somme supplémentaire de 1400$ exigée par rapport à la version Sport-Tech, c’est une aubaine pour les amateurs.

Pour environ cette même somme, il est maintenant possible de se procurer une Porsche Cayman S de première génération (987) qui en offre encore beaucoup pour la somme en question. Il faut savoir que ce coupé possède une architecture à motorisation centrale, la même approche qu’on retrouve chez les exotiques Ferrari, Lamborghini et McLaren. Le prix de cette unité que nous avons en essai, qui n’affichait que 42 000 km au compteur, était d’environ 90 000 $ en 2006, ce qui substantiel. Comme le BRZ, il s’agit d’un moteur à plat (Boxer) mais avec deux cylindres additionnels chez Porsche et une cylindrée qui atteint 3.4 litres. Le poids est légèrement supérieur au Subaru mais la différence n’est que d’environ 50kg. Bref, les deux affichent un poids sous les 1350 kg, ce qui est très léger par rapport au poids moyen des véhicules en 2024. Ce faible poids se fait sentir au quotidien et assure à la fois un plaisir de conduite unique ainsi qu’un comportement routier singulier. Tel que le disait Colin Chapman, fondateur du manufacturier Lotus, le poids c’est l’ennemi!

Performances

Avec ses 228 chevaux et son couple tout de même marginal à bas régime, le BRZ ne demande qu’à se faire révolutionner vers sa ligne rouge à 7500 trs/min afin de démontrer tout ce qu’il a dans le ventre. Les accélérations sont intéressantes tant qu’on maintient l’aiguille du compte-tours au-delà des 5000 tours. Sans être une fusée avec un 0-100 km/h tout juste au-dessus des 6 secondes, il est très plaisant d’extirper tout le potentiel de ce petit coupé sport. La singularité de sa conduite est le fait qu’on n’a nullement besoin de conduire à fond pour apprécier sa légèreté et la pureté de son comportement routier. Même à une vitesse raisonnable et légale, on se retrouve avec le sourire aux lèvres. Les distinctions entre cette version tS et celle essayé l’an dernier (Sport-Tech) ne sont pas substantielles à moins d’explorer les limites sur un circuit routier mais l’ajout des Michelin Pilot Sport 4 se fait immédiatement sentir, le tout pour le mieux. Deux observations moins reluisantes se doivent d’être mentionnées, qui augmenteraient encore plus l’agrément derrière le volant du BRZ tS. Tout d’abord, cette transmission manuelle n’est pas la plus précise à manipuler, un peu rugueuse dans son comportement. Ce n’est pas la fin du monde mais considérant la quasi-perfection des autres éléments celui-ci ressort un peu du lot. Autre déception est la sonorité pratiquement inexistante provenant de l’échappement; les seules notes mécaniques que l’on perçoit proviennent du moteur Boxer et c’est loin d’être la plus belle symphonie du domaine automobile. Donc une des premières modifications que je suggère est l’installation d’un échappement sport de qualité pour enfin se régaler de ce que ce moteur peut émettre comme chant.

Dans le coin de chez Porsche, cet exemplaire presque parfait représentant la génération 987.1 du Cayman S nous arrive avec une modification qui fut apportée avec les années, soit l’installation d’un groupe de performance RS350 provenant de chez Evolution Motorsports. Avec une série de modifications (échappement, poulies, collecteur d’admission, reprogrammation de l’unité de contrôle du moteur, etc.) la puissance grimpe de 295 chevaux à 350 en théorie. En pratique, c’est 330 chevaux qui reflète la réelle puissance finale avec ce groupe RS350. Le résultat est un véhicule qui est naturellement plus véloce que le BRZ, avec des temps d’accélérations plus rapides d’environ une seconde sur toutes les mesures enregistrées. La sonorité de ce moteur fait partie de l’expérience générale, avec une symphonie auditive qui devient de plus en plus addictive à mesure qu’on se rapproche du limitateur à 7200 trs. La position centrale de ce moteur permet aussi d’obtenir un comportement routier unique, la conduite qui demeure si neutre même lorsque l’on dépasse la limite d’adhérence qui se trouve très loin. Il s’agit d’une tenue de route qui est si prévisible qu’on se sent en confiance en tout temps, ce qui est un avantage autant pour ceux et celles ayant beaucoup d’expérience de conduite que pour les novices. Et même si la direction électrique du Subaru est difficile à critiquer, rien n'est aussi valorisant qu'une direction hydrolique Porsche! Terminons cette section avec le sensation incroyable qu'on ressent à chaque fois qu'on passe un rapport de vitesse; Stuttgart produit depuis longtemps les meilleures boîtes manuelles et c'est une évidence à nouveau dans le cas de cet exemplaire. 

 

Au quotidien

Il est certain qu’aucun de ces deux véhicules n’est recommandé pour une conduite hivernale, même si en théorie c’est possible. Donc on se procure l’un ou l’autre pour profiter des routes entre le mois d’avril et novembre au Québec. Contrairement au Cayman S qui est un deux places, le BRZ offre deux sièges arrière additionnels mais qui ne peuvent tout simplement pas être utilisées compte tenu de l’espace minimaliste offert tout comme les courbatures qu’on devrait réussir à faire pour s’y installer. Ainsi, il est préférable d’utiliser cet espace pour du rangement, le tout s’ajustant au coffre qui procure quant à lui seulement 178 litres. Si l’on se tourne chez Porsche, le coffre à l’avant en plus que celui à l’arrière offre combiné un total qui dépasse les 400 litres, ce qui est plutôt surprenant et permettant au Cayman d’être un excellent choix pour de longs déplacements, en plus du silence de roulement à vitesse de croisière qui est plus bas que chez Subaru grâce à une meilleure insonorisation.

Considérant les 18 ans séparant les deux véhicules, il faut bien sûr donner des points supplémentaires au Subaru avec la technologie offerte avec sa connectivité et son système d’infodivertissement. D’un autre côté, la qualité des matériaux utilisés ainsi que l’assemblage sont un cran plus élevé chez Porsche, ainsi que la sonorité de la chaine audio. Pour ce qui est du confort des sièges, les deux sont ex aequo selon moi-même si les types de sièges sont bien différents.

Conclusion

Même si environ deux décennies séparent ces deux coupés sport, et que la position de leur motorisation est à l’opposé, on retrouve dans chacun l’essentiel même de la conduite automobile, ce que la communication au pilote devrait être afin d’augmenter d’un cran le plaisir de conduite. Il est certain que lorsqu’on se procure une Porsche usagée de 18 ans, on prend un certain risque car si un problème survient, il est fort possible que ce soit une facture salée. Ainsi le choix du BRZ est le plus rationnel des deux, avec une garantie complète pour les premières années. Pour les acheteurs écoutants leur passion avant tout, le Cayman S est un choix indéniable surtout quand on sait que la valeur de ce véhicule devrait commencer à remonter sous peu. En bout de ligne, la vie est plus belle et grisante derrière le volant de ces deux véhicules, et c’est là que les passionnés de conduite sortent gagnant en plus de ne pas avoir à débourser une somme astronomique pour avoir du plaisir trois saisons par année.

Spécifications

 

Fiche technique

Information de base

Nom du véhicule :	BRZ
Marque :	Subaru
Version :	tS
Autres versions disponibles :	De base, Sport-Tech
Catégorie :	Coupé sport
Nombre de place assises :	4
Nombre de portes :	2
Gamme de prix :	31 895 $ à 36 295 $
Prix de la version à l'essai :	36 295 $ (avant les frais)
Transport et préparation :	1 995 $

Groupe Motopropulseur

Type de moteur :	4 cylindres Boxer (cylindres à plat)
Cylindrée :	2.4 litres
Puissance (ch) :	228 ch.
Couple (lb.pi@tr/min)	184 lb-pi à 3700 trs
Transmission automatique (Nb rapports) :	6
Transmission manuelle (Nb rapports) :	6
Transmission variable continue :	ND

Performances

Accélération 0-100 km/h	6.2 sec.
Accélération 400m	14.2 sec. à 161 km/h
Consommation moyenne durant l’essai : l/100km	8.9 L/100km

Sécurité

Freins antiblocage :	oui
Assistance au freinage :	oui
Répartition électronique du freinage :	oui
Assistance à la stabilité :	oui
Système d'avertissement de collision :	oui
Système d'avertissement de changement de voie :	oui
Système d'avertissement d'angle mort :	oui
Aide au stationnement :	oui
caméra de recul :	oui

Confort et commodité

Garniture des sièges :	Alcantara (simili) et cuirette.
Sièges chauffant avant :	oui
Sièges chauffant arrière :	ND
Sièges climatisés	ND
Système de navigation	ND
Système de clé sans main	oui
Banquette rabattable	oui

Système Sonore

Apple CarPlay ou Android Auto :	les deux
Branchement auxiliaires :	oui
Système de divertissement arrière	ND
Port USB	oui
Connectivité Wi-FI	ND

Dimensions

Longueur :	4265 mm
Largeur :	1775 mm
Hauteur :	1310 mm
Empattement :	2575 mm
Poids à vide :	1294 kg
Volume du coffre :	178 L

Garanties

Générale :	3 ans ou 60 000 km
Assistance routière :	oui