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Essais Routiers

Essai spécial - Ford Escort RS Cosworth 1994

Le rappel d'une autre époque

Il y a une époque où le monde du rallye était l’arène de prédilection pour plusieurs manufacturiers voulant prouver leur savoir-faire et démontrer à la planète entière les technologies et performances de certains de leurs véhicules. Le Groupe A du Championnat mondial de rallye (World Rally Championship – WRC) était la division parfaite pour cela mais demandait une production minimale de 2500 véhicules homologués pour la route afin de pouvoir y participer. Voilà la raison première de l’existence de ce Ford Escort RS Cosworth.

 

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Le rappel d'une autre époque

Il y a une époque où le monde du rallye était l’arène de prédilection pour plusieurs manufacturiers voulant prouver leur savoir-faire et démontrer à la planète entière les technologies et performances de certains de leurs véhicules. Le Groupe A du Championnat mondial de rallye (World Rally Championship – WRC) était la division parfaite pour cela mais demandait une production minimale de 2500 véhicules homologués pour la route afin de pouvoir y participer. Voilà la raison première de l’existence de ce Ford Escort RS Cosworth.

 

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Historique et mécanique

Produit en Allemagne entre 1992 et 1996, un nombre total de 7145 unités furent vendues. Le prix était tout de même très salé mais ce bolide n’a absolument rien à voir avec les Ford Escort qui étaient vendues de ce côté-ci de l’Atlantique. Tout d’abord, la carrosserie n’a aucun lien avec les Escort d’Amérique du nord et sous cette carrosserie se présente un arsenal qui était très évolué à l’époque. On parle ainsi d’un quatre cylindres turbocompressé de 2 litres développé par Cosworth en Angleterre qui produisait à l'origine une puissance de 224ch pour un poids de 1275kg. La traction intégrale était aussi de la partie avec une prise constante 66% arrière et 34% avant. Cette voiture à l'essai produit un peu plus de puissance avec le remplacement du turbo Garrett T25 par un turbo T34 de plus grande dimension qui équipait d'ailleurs les Escort RS produites en 1992 et 1993. La puissance est donc autour de 280ch pour cet essai.

Une poignée de ces véhicules furent importées au Canada depuis la fin de la production et j’ai eu la chance d’en faire un court essai récemment. En effet, le propriétaire de VW AutoWerk de Gatineau, Raphaël Mathieu, m’a donné cette chance. D’ailleurs, ce véhicule est actuellement disponible pour un amateur prêt à débourser la somme de 75 000$. Il faut dire que depuis que Ken Block s’est porté acquéreur d’une unité l’an dernier et réalisé quelques vidéos sur Youtube, l’engouement pour ce véhicule s’est enflammé.

La conduite

Ce qui surprend le plus est naturellement la partie arrière avec son immense aileron fonctionnel qui distingue immédiatement ce véhicule. Et la condition de cette voiture en particulier est exceptionnelle, tant au niveau de sa carrosserie que son habitacle. Il est difficile de croire que ce véhicule à plus 25 ans!

Au niveau de la conduite, la rigidité de la caisse est quelque chose qui étonne aussi, la voiture étant rivée au sol et donnant une sensation de solidité. Malgré qu’il s’agit d’une voiture de performance, le confort de la suspension est lui aussi agréablement surprenant, tout comme les bancs Recaro. Avec aucune aide électronique, on ressent tout sans filtre et on est immédiatement transporté à une autre époque. Le temps de réponse du turbo est lui aussi d’une autre époque… Sous les 3500 trs/min, on se demande où sont passés tous les chevaux-vapeurs et tout coup, BANG; c’est tout ou rien! Ainsi, on a l’impression que la voiture produit beaucoup plus que les 280ch estimés lorsque le turbo entre en action et les 5.5 secondes requis pour boucler le 0-100 km/h ont rarement été aussi amusants. La force de cette voiture est lors de reprises lorsque l'on s'assure que le turbo est dans sa plage idéale de fonctionnement. Pour les curieux, la vitesse de pointe est un solide 240 km/h.

Conclusion

Ce fût un court essai mais en bout de ligne, la conduite de cette Escort  RS Cosworth est une expérience qu’on ne retrouve plus de nos jours avec l’avancement de la technologie et la présence de divers aides électroniques à la conduite. C’est là qu’on se rend compte que la vaste majorité des véhicules dits sport actuellement en vente n’offrent plus ce vrai plaisir de conduite qui venait chercher nos tripes. Et c’est dommage pour les vrais amateurs…

 

 

Mots-clés: Sport