Match comparatif: Volvo S60 T5 vs Lexus IS300 AWD 2021

Deux berlines de luxe bien différentes
La domination des berlines allemandes dans le segment des compactes à tendance sportive est un fait indéniable malgré la présence de diverses alternatives. Dans ce match comparatif, nous allons évaluer non pas les versions les plus dispendieuses mais celles qui se situent au milieu de la gamme. Ainsi, directement du Japon, la toute nouvelle génération du Lexus IS300 AWD affronte la Suède avec sa Volvo S60 T5 afin de déterminer laquelle des deux devraient être à considérer par un acheteur potentiel de cette catégorie. Voyons voir ce que moi et Benjamin pensons de ces deux véhicules et lequel est le vainqueur selon chacun de nous.
Les plus et les moins
-
Volvo S60 T5
Essai-auto a aimé:
+ Habitacle affichant un environnement unique
+ Design éternel
+ Volume intérieur
+ Couple à bas régime
+ Excellente routière
Essai-auto a moins aimé:
- Prix définitivement plus élevé
- Version T6 vraiment plus performante
- Valeur de revente inférieure
- Moins rapide que le Lexus
Lexus IS300 AWD
Essai-auto a aimé:
+ Prix inférieur de près de 10 000$
+ Qualité des matériaux
+ Superbe agencement des couleurs du véhicule à l’essai
+ Sonorité du moteur à haut régime
+ Accélérations plus rapides que le Volvo
Essai-auto a moins aimé:
- Consommation d’essence décevante
- Transmission à seulement six rapports
- Performances en retrait sous les 5000 trs/min
- Planche de bord chargé
- Places arrière serrées
Style et habitacle
-
Benjamin :
Malgré que la Lexus nous arrive toute nouvelle pour 2021, il faut bien avouer que la partie avant n’est pas très différente de la seconde génération, l’arrière étant l’endroit se démarquant le plus visuellement face à la version 2020. Étant maintenant à sa troisième année sur le marché, la Volvo continue quant à elle d’offrir une ligne intemporelle et beaucoup plus harmonieuse selon moi. D’ailleurs la S60 de Volvo est une des plus élégantes berlines actuellement offertes. Et cette constatation continue lorsque l’on ouvre les portières et que l’on découvre le souci du détail et de l’attention de ce manufacturier. L’environnement qui est alors offert est unique dans l’industrie et nous apporte dans un état zen dès les premières minutes, sans même parler des sièges qui sont parfaitement confortables et supportent à merveille chaque partie du corps. Au niveau du Lexus, l’habitacle 2021 est une évolution plutôt timide de la génération précédente et honnêtement, je suis resté sur mon appétit. D’accord l’ergonomie est difficile à prendre en défaut avec la présence de commandes analogue et de vrais boutons, et l’agencement des couleurs du véhicule en essai donnait du caractère à l’environnement offert mais ce n’est pas le design le plus harmonieux face à la compétition.
Au niveau du volume offert, ici aussi je donne l’avantage à Volvo qui peut réellement accueillir quatre (cinq serait un peu exagéré) sans aucun problème malgré un dégagement au niveau de la tête qui n’est que moyen. Essayez par contre de réaliser la même chose dans le Lexus et vous constaterez qu’il s’agira d’un défi de taille. Alors que les passagers avant apprécieront le confort et le support latéral des sièges, les occupants à l’arrière devront faire du mieux qu’ils peuvent avec le peu de dégagement disponible pour les jambes et la tête. Petit conseil : assurez-vous de ne pas offrir ces places dans le IS300 à vos connaissances de grande taille car ils ne seront pas les plus heureux de cet emplacement.
Finalement, au niveau de l’équipement présent dans chacun de ces véhicules, c’est généralement bien mais quelques absences plutôt inusitées chez Lexus comme l’affichage tête-haute et le chargeur sans fil. Il faut cependant mentionner que la différence de prix entre les deux véhicules à l’essai favorisait le Lexus d’environ 10 000$ donc je suppose qu’on peut lui pardonner ces petits manquements au niveau des spécifications.
Éric :
Ces deux berlines de luxe sont aux antipodes tant en matière de design qu’en conception de base. La Volvo propose un style épuré, tout scandinave tant à l’intérieur qu’à l’extérieur alors que la Lexus propose une interprétation toute nipponne de la berline de luxe. On ne peut plus reprocher à Lexus d’offrir des voitures insignifiantes et anonymes au chapitre du design extérieur depuis l’adoption de ces calandres massives, en forme de sablier, chromées sur les modèles de luxe et noircies sur les versions F Sport. Qu’on aime ou pas, on les remarque au passage. On ne peut pas en dire autant de la Volvo qui vue de l’arrière pourrait passer pour une Honda Accord mais l’équilibre des lignes de profil viennent sauver la donne. La S60 offre un habitacle beaucoup plus dégagé, aéré que la Lexus mais il faut vraiment être de mauvaise foi pour ne pas apprécier l’intérieur luxueux et à la limite luxuriant de la Lexus. Les cuirs de grande qualité, le choix des matériaux et que dire de la finition intérieure. Aucun bruit de craquement, aucune faute ergonomique et oui, l’espace à bord n’est pas des plus généreux. Un point à Volvo, mais un seul!
La Volvo dispose d’un système d’infodivertissement qui regroupe toutes les fonctions et réglages : climatisation, sièges chauffant, chaine sono si bien que tant et aussi longtemps que le système s’active nous sommes que de vulgaires passagers. Il fait -10 en février? Bien attendez que le système se réveille avant même de penser à activer les sièges chauffants ou le système de chauffage. Bon, après une éternité le système s’active mais faudra le manipuler à mains nues puisque l’écran tactile ne répond pas aux doigts gantés. Ah c’est un style épuré mais Volvo, une marque scandinave, pourrait faire mieux. Au contraire la Lexus offre une ergonomie à l’ancienne où toutes les commandes sont bien identifiées, simples et surtout activables avec des mitaines. Activer les sièges chauffants? Un bouton. Ajuster la température de l’habitacle? Un autre bouton. Et la Lexus offre les sièges avant climatisés de série alors que la Volvo n’en offre pas à moins de se diriger vers des ensembles de luxe plus couteux et n’oublions pas que la S60 coûte 10 000$ de plus que la Lexus.
Performances
-
Benjamin :
Il ne faut pas beaucoup de temps derrière le volant pour se rendre compte de la différence de philosophie entre les deux véhicules. En choisissant le mode Sport dans chaque berline, on constate que l’agrément de conduite lorsque l’on pousse les véhicules à leur limite est plus élevé dans le cas du IS300. Les toutes nouvelles composantes de suspension entièrement d’aluminium doivent surement avoir une part de responsabilité dans ce résultat, tout comme l’architecture basée sur une propulsion malgré la présence d’une traction intégrale. Bref, malgré un poids étrangement élevé pour ce Lexus, il y a un ressenti supérieur à partir du siège du conducteur comparativement au Volvo même si l’on n’est pas encore au niveau d’une Alfa Romeo Giulia ou une BMW Série 3. Quant à la S60 T5, elle est loin d’être laissée loin derrière mais on y note un sous-virage plus apparent et une direction moins communicative.
Sous le capot, j’ai eu une autre déception face au Lexus car il s’agit exactement des mêmes motorisations que dans la génération précédente. Le IS300 AWD et IS350 utilisant le vénérable V6 3,5 litres atmosphérique utilisé à diverses sauces, les puissances affichées sont bien différentes avec 260 chevaux (et 236 lb-pi) pour notre véhicule à l’essai alors que le IS350 livre 311 chevaux selon Lexus. Et tant qu’à parler de déception, que dire de cette boîte automatique à seulement six rapports! Du côté de Volvo, on y retrouve un 4 cylindres turbocompressé de 2 litres produisant 250 chevaux et 258 lb-pi de couple, le tout livré aux quatre routes par une unité à huit rapports. Tout comme chez la nippone, il est possible d’opter pour une version plus puissante, la T6, qui elle livre 316 chevaux grâce à l’ajout d’un « supercharger » au moteur 2 litres turbocompressé.
Alors que les chiffres semblent être tout de même similaires, ces deux moteurs livrent leur puissance de façons opposées. Tandis que le Volvo est tout en couple à bas régime et s’essouffle dès 5500 trs/min, le V6 du Lexus est anémique sous les 3000 trs/min et doit absolument révolutionner à haut régime pour offrir des performances intéressantes. En chiffres absolus, notre S60 T5 est légèrement moins rapide sur les mesures habituelles enregistrées et la sonorité du V6 Lexus est beaucoup plus agréables additivement, surtout en approchant la ligne rouge du compte-tours. D’un autre côté, 90% de l’utilisation de ces berlines se déroule en milieu urbain ou sur autoroute, et le 2 litres turbo de Volvo est alors celui à privilégier avec son couple élevé et sa transmission à huit rapports très douce. Et en bout de ligne, la suédoise est plus frugale à la pompe que la berline japonaise qui est handicapée par sa transmission et la nécessité de monter haut en régime pour procurer des accélérations un peu plus soutenues.
Éric:
Benjamin nous offre un angle d’analyse bien équilibré mais je me dois d’offrir ici un contre-jour, une certaine résistance sinon une ferme opposition. La conception de base des deux berlines est encore une fois aux antipodes. La Volvo propose une traction intégrale réactive où dans la plupart des circonstances la voiture est en mode traction (essieu avant privilégié) alors que la Lexus est une propulsion qui envoie un peu de couple vers l’essieu avant mais qui peut aussi répartir jusqu’à la moitié de la puissance à l’avant. Forcément les deux berlines offrent des comportements routiers bien différents. La S60 était doté de l’ensemble R Design qui devrait suggérer un comportement routier plus sportif alors que l’IS 300 était dotée de l’ensemble de luxe le plus dispendieux et non l’ensemble F Sport. Nous aurions dû nous attendre à une victoire facile de la Volvo au chapitre de la tenue de route mais non, la Lexus a un comportement plus prévisible et des reprises mieux senties. Oui la Lexus n’a que six rapports à sa transmission et son V6 gourmand date des années 2000 mais sa sonorité et l’étagement de la boite en font une combinaison mieux équilibrée que la motorisation de la Volvo qui est certes plus moderne mais pas mieux.
Le groupe motopropulseur de la Volvo offre beaucoup de couple à bas régime mais ce couple est parfois difficile à gérer. Pris entre un temps de réponse qui nous incite à pousser l’accélérateur et la boite qui favorise des rapports supérieurs en tout temps, le conducteur doit toujours jauger l’ensemble pour en arriver à une conduite linéaire. L’IS 300 au contraire exprime sa puissance et son couple à hauts régimes si bien qu’en circulation urbaine nul besoin de doser et gérer les départs et les accélérations. Tout se fait en douceur. Lorsque le temps est venu d’accélérer franchement et de s’offrir un peu de plaisir il s’agit tout simplement d’enfoncer l’accélérateur et d’apprécier la linéarité, la souplesse et la sonorité du V6 et le parfait étagement de sa vieille boite automatique à six rapports.
Conclusion et fiches techniques
-
Benjamin :
Malgré la valeur de revente beaucoup plus élevée du Lexus ainsi que sa fiabilité sans égale, j’ai beaucoup de difficulté à donner la victoire au IS300 car ce n’est pas une toute nouvelle voiture pour moi mais plutôt une simple évolution de la génération précédente. Et ainsi, je préfère le modernisme et l’approche unique de Volvo dans ce segment qui ne tente nullement d’offrir une sportivité à la hauteur des allemandes mais plutôt une conduite singulière tout comme une approche totalement différente de la compétition.
Éric :
Lexus n’a pas effectué une refonte complète de sa IS300 mais a tout-de-même dynamiser son châssis et l’a rendu plus agréable à conduire. Ce n’est pas la voiture la plus moderne mais elle offre de grandes qualités que Volvo ne peut pas offrir à un prix compétitif. À cet égard Volvo vise la BMW de série 3 au niveau du prix sans en offrir le dynamisme ni les performances. Lexus offre le luxe, la fiabilité, le raffinement et une valeur de revente inégalée sans se donner de cible de comparaison. On achète l’IS 300 parce que c’est une Lexus tout comme on achète une BMW série 3 parce que c’est une BMW. Peut-on en dire autant de la S60?
Fiche technique
Information de base
Nom du véhicule : S60 Marque : Volvo Version : R Design Autres versions disponibles : Momentum, Inscription, Recharge Catégorie : Bedrline de luxe compact Nombre de place assises : 5 Nombre de portes : 4 Gamme de prix : 45 250 $ à 81 900 $ Prix de la version à l'essai : 62 800 $ Transport et préparation : 2 015 $ Groupe Motopropulseur
Type de moteur : 4 cylindres turbo Cylindrée : 2.0 Puissance (ch) : 250 ch Couple (lb.pi@tr/min) 258 @ 1500 trs Transmission automatique (Nb rapports) : 8 Transmission manuelle (Nb rapports) : Non disponible Transmission variable continue : Non Performances
Accélération 0-100 km/h 7.2 sec. Consommation moyenne durant l’essai : l/100km 9.3 L/100km Sécurité
Assistance au freinage : oui Répartition électronique du freinage : oui Système d'avertissement de collision : oui Système d'avertissement de changement de voie : oui Système d'avertissement d'angle mort : oui Aide au stationnement : oui caméra de recul : oui Confort et commodité
Garniture des sièges : Cuir / Tissu Sièges chauffant avant : oui Sièges chauffant arrière : oui Sièges climatisés non Système de navigation oui Système de clé sans main oui Banquette rabattable oui Troisième rangée non Système Sonore
Apple CarPlay ou Android Auto : les deux Nombre de hauts-parleurs : 14 Branchement auxiliaires : oui Système de divertissement arrière non Port USB oui Connectivité Wi-FI oui Dimensions
Longueur : 4761mm Largeur : 1850 mm Hauteur : 1431 mm Empattement : 2872 mm Garde au sol : 142 mm Poids à vide : 1794 kg Volume du coffre : 442 L Capacité de remorquage : ND Garanties
Générale : 4 ans / 80,000 km Assistance routière : oui Perforation due à la corrosion : 12 ans sans égard au kilométrage Fiche technique
Information de base
Nom du véhicule : IS Marque : Lexus Version : 300 AWD Autres versions disponibles : 350 Catégorie : Berline de luxe compacte Nombre de place assises : 5 Nombre de portes : 4 Gamme de prix : 45 560 $ à 55 910 $ Prix de la version à l'essai : 51 650 $ Transport et préparation : 2 115 $ Groupe Motopropulseur
Type de moteur : V6 atmosphérique Cylindrée : 3,5 l Puissance (ch) : 260 ch. Couple (lb.pi@tr/min) 236 à 2,000 trs Transmission automatique (Nb rapports) : 6 Transmission manuelle (Nb rapports) : non disponible Transmission variable continue : non Performances
Accélération 0-100 km/h 6.1 sec. Consommation moyenne durant l’essai : l/100km 10.6 L/100km Sécurité
Assistance au freinage : oui Répartition électronique du freinage : oui Système d'avertissement de collision : oui Système d'avertissement de changement de voie : oui Système d'avertissement d'angle mort : ou Aide au stationnement : oui caméra de recul : oui Confort et commodité
Garniture des sièges : Cuir Sièges chauffant avant : oui Sièges chauffant arrière : non Sièges climatisés oui Système de navigation oui Système de clé sans main oui Banquette rabattable oui Troisième rangée non Système Sonore
Apple CarPlay ou Android Auto : les deux Nombre de hauts-parleurs : 10 Branchement auxiliaires : oui Système de divertissement arrière non Port USB oui Connectivité Wi-FI oui Dimensions
Longueur : 4710 mm Largeur : 1840 mm Hauteur : 1435 mm Empattement : 2800 mm Garde au sol : 140 mm Poids en état de marche : 1744 kg Volume du coffre : 305 L Capacité de remorquage : ND Garanties
Générale : 4 ans / 80,000 km Assistance routière : oui Perforation due à la corrosion : 72 mois sans égard au kilométrage
Mots-clés: luxe