BMW M2 2023
Toujours la meilleure des M
Pour cette seconde génération, BMW semble avoir pris une approche plus facile que précédemment. Sur papier, cette nouvelle M2 semble être une M4 avec un empattement plus court et une carrosserie de M240i sur les stéroïdes. Sous cette caisse on y retrouve aussi d’autres éléments identiques : motorisation 3 litres biturbo (S58), transmission manuelle à six rapports avec le même essieu, et des voies avant et arrière du même gabarit. Mais qu’en est-il de l’expérience de conduite et du confort offert?
Les + et les -
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Essai-auto a aimé :
- Motorisation biturbo pratiquement parfaite
- Comportement routier qui incite aux folies
- Prix raisonnable compte tenu du niveau de performance
- Sièges procurant à la fois confort et support latéral
- Attire le regard des connaisseurs
Essai-auto a aimé :
- Augmentation substantielle du poids total
- Places arrière étriquées
- Boite manuelle imparfaite
- Design biscornu
Essai routier
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Design et habitacle
Lors de sa sortie en 2016 cette M2 a fait tout un tabac et son succès fût immédiat. Elle s’est rapidement taillé une place de choix parmi les amateurs de performance et de plaisir de conduite. Tout comme la Ford Shelby GT350 dévoilée dans la même période, ce coupé haute performance a longtemps resté parmi mes coups de cœur. Des versions substantiellement révisées furent introduites par la suite, que ce soit la Competition ou l’ultime CS avec ses 444 chevaux. Cette nouvelle génération a donc tout un travail de charme qui l’attend car les attentes sont plutôt grandes.
Lorsque l’on pose notre regard pour la première fois sur cette nouvelle M2, on ne voit pratiquement aucun lien visuel avec l’ancienne génération. Il est vrai que la cuvée 2023 est plus agressive, menaçante et costaude, attirant le regard des connaisseurs surtout dans la livrée bleu Zandvoort. Personnellement, je trouve cependant que ce design manque de fluidité, avec des lignes biscornues qui ne peuvent prétendre l’intemporalité de la version précédente.
Le thème du changement continu à la vue de cette planche de bord qui n’est pas en reste avec la présence du même grand écran incurvé que l’on a découvert sur les véhicules électriques de BMW (i4, i7, iX) lors de nos récents essais. Les deux écrans imbriqués l’un à l’autre donne l’impression d’avoir un seul écran de 27 pouces de large. Visuellement impressionnant, il reste que je préférais l’approche traditionnel d’auparavant permettant d’inclure une distinction dans la présentation alors qu’actuellement le tout est similaire à d’autres produits récents du manufacturier. Les superbes sièges de cette M2 assurent, quant à eux, une différenciation avec la M240i et procurent un soutien sans faute dans toutes les situations. Le confort est lui aussi surprenant, même après de longues heures derrière le volant. Tout comme c’était le cas avec l’ancienne voiture, les places arrière n’existent que pour de courts déplacements et idéalement pour des enfants ou personnes de très petite taille.
Performances
Le principal facteur attirant les amateurs à acheter cette sportive est bien sûr le niveau de performance livrée pour un prix moindre qu’une M4 par exemple, sans même parler de l’absence de l’hideuse grille avant dans le cas de cette M2. Pour ce qui est des performances, la situation est la même qu’autrefois donc elles sont vraiment enivrantes. Affichant 453 chevaux, soit un maigre 20 chevaux de moins que ses grandes sœurs et près de 50 poulains supplémentaires que l’ancienne M2 Competition, elle n’est disponible qu’en version propulsion, la traction intégrale n’étant pas disponible. Il est alors étrange de voir un poids qui est plus de 90kg supérieur à la génération précédente, ce qui est substantiel et qui peut souvent avoir un impact notable sur le plaisir de conduite.
Ayant à l’essai la version manuelle, on redécouvre rapidement à la fois le haut niveau de performance et l’agrément de conduite que la M2 a toujours offert depuis sa création. La direction est encore et toujours très précise, les freins puissants à souhait et on semble réellement avoir plus de chevaux que ce qui est annoncé par le manufacturier. Il est très facile de faire valser le train arrière à profusion tout en gardant le plein contrôle, le comportement étant très prévisible. J’étais bien heureux de retrouver une transmission manuelle dans notre véhicule d’essai mais cette boîte n’est pas la plus agréable offerte surtout à ce prix; ce qu’on retrouve dans un Porsche 718 Cayman ou même Honda Civic Type R est plus satisfaisant quand vient le temps de changer les rapports.
Le poids additionnel de l’œuvre est très bien maitrisé dans toutes les situations mais le caractère singulier de l’ancienne M2 est maintenant dilué. La conduite est toujours différente de sa grande sœur mais la distinction n’est plus aussi évidente qu’avant. Mêmes les temps d’accélérations enregistrés sont tout aussi rapides qu’une M4, ce qui n’est pas une mauvaise chose dans ce cas-ci. Une observation drôlement surprenante est le confort très acceptable des éléments suspenseurs même lorsque l'on manoeuvre sur nos pitoyables routes québécoise, à conditition de choisir le mode de conduire le moins extrême. Il s'agit ici d'un aspect non négligeable et hautement positif comparativement à la plupart des autres produits M du manufacturier.
Le prix de départ pour avoir accès à cette machine de haute performance est de 76 500 $ et le véhicule de cet essai affichait un PDSF de 84 600 $ avec quelques options. Dans le contexte actuel du marché, il ne s’agit pas d’une somme exorbitante considérant le niveau de plaisir qu’il est possible de découvrir à son volant. Il s’agit d’un montant bien inférieur à une M4 mais avec des performances similaires ainsi qu’un design plus costaud incorporant un museau avant beaucoup plus acceptable. À moins de vraiment avoir besoin d’utiliser les places arrière ou de la traction intégrale de la M4 Competition, je ne vois aucune raison de ne pas choisir cette M2.
Spécifications
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Fiche technique
Information de base
Nom du véhicule : M2 Marque : BMW Version : M2 Autres versions disponibles : Aucune Catégorie : Sport Nombre de place assises : 4 Nombre de portes : 2 Gamme de prix : 76 500 $ avant les options Prix de la version à l'essai : 84 600 $ Transport et préparation : 2 445 $ Groupe Motopropulseur
Type de moteur : 6 cylindres en ligne turbocompressé Cylindrée : 3.0 litres Puissance (ch) : 453 ch. Couple (lb.pi@tr/min) 406 lb-pi à 2650 trs/min Transmission automatique (Nb rapports) : 6 Transmission manuelle (Nb rapports) : 8 Transmission variable continue : ND Performances
Accélération 0-100 km/h 4.2 sec. Accélération 400m 12.2 sec. à 189 km\h Consommation moyenne durant l’essai : l/100km 12 L/100km Sécurité
Freins antiblocage : oui Assistance au freinage : oui Répartition électronique du freinage : oui Assistance à la stabilité : oui Système d'avertissement de collision : oui Système d'avertissement de changement de voie : oui Système d'avertissement d'angle mort : oui Aide au stationnement : oui caméra de recul : oui Confort et commodité
Garniture des sièges : Cuir Sièges chauffant avant : oui Sièges chauffant arrière : ND Sièges climatisés ND Système de navigation oui Système de clé sans main oui Banquette rabattable oui Système Sonore
Apple CarPlay ou Android Auto : les deux Nombre de hauts-parleurs : 14 Branchement auxiliaires : oui Système de divertissement arrière ND Port USB oui Connectivité Wi-FI oui Dimensions
Longueur : 4580 mm Largeur : 1887 mm Hauteur : 1403 mm Empattement : 2747 mm Poids à vide : 1758 kg Volume du coffre : 283 L Capacité de remorquage : 0 Kg Garanties
Générale : 4 ans ou 80 000 km Assistance routière : oui
Mots-clés: Sport