Mazda CX-90 2024
Un produit définitivement haut de gamme
Mazda ne cesse de nous surprendre avec la qualité de leurs nouveaux produits, et ce tout nouveau CX-90 tentera même de convaincre certains acheteurs de VUS européens de considérer Mazda au même titre qu’ils le feraient pour Acura, Lexus et Infiniti. Après avoir amorcé ce mouvement vers le haut avec l’actuelle Mazda3, puis le CX-30 et finalement avec le CX-50, voici donc que Mazda y va à fond avec ce nouveau VUS trois rangées qui remplace l’ancien CX-9. Cet article couvre à la fois la version à essence (essai principal) ainsi que la version hybride rechargeable via un onglet séparé suite à notre essai de cette dernière au début décembre 2023.
Les + et les -
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Essai-auto a aimé :
- Prix compétitif
- Habitacle affichant une finition hors pair
- Niveau d’équipement élevé
- Consommation d’essence raisonnable
- Confortable sur de longues distances
Essai-auto a moins aimé :
- Espace cargo en retrait sur la compétition
- Motorisation 6 cylindres en ligne sans caractère
- Suspension trop sèche sur mauvais revêtements
- 3e rangée difficilement utilisable pour un adulte
Essai routier
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Esthétique et habitacle
Ayant en essai la version Signature qui se situe tout au sommet de la gamme du CX-90, je m’attendais donc à un véhicule luxueux et distinctif avec son prix affiché de 63 300 $ pour le véhicule en essai. Je ne fus nullement déçu à la fois par le design que la qualité de fabrication. La couleur de cette version lui donne encore plus de prestige et les grandes roues de 21 pouces se marient parfaitement aux lignes épurées de ce Mazda. On reconnait immédiatement qu’il s’agit d’un produit Mazda mais il possède définitivement une touche luxueuse d’un cran supérieur.
Les designers se sont aussi attardés à créer un environnement léché pour les passagers et leur dur labeur est récompensé sans équivoque avec le plus bel habitacle du segment. Les récents produits Mazda affichent aussi un sans-faute à ce sujet mais le CX-90 Signature se positionne sans problème à cet égard avec n’importe quel produit européen. Que ce soit les matériaux choisis, le contraste des couleurs et textures, le dessin efficace et la superbe de la planche de bord, tout y est pour justifier sans problème le prix demandé. Le seul élément qui ne semble pas avoir tout à fait sa place dans cet environnement est l’écran central qui n’offre pas de commande tactile (sauf lorsqu'on utilise Apple Carplay et Android Auto) et qui n’offre pas une résolution valorisante.
Les passagers ne pourront se plaindre d’un manque d’espace ou de confort, sauf ceux et celles qui devront prendre place à la troisième rangée qui a surement comme raison d’être d’y loger des enfants principalement. La longue liste de caractéristiques de série selon les versions est hautement compétitive, et le véhicule en essai ne manquait de rien, avec l'affichage tête-haute ainsi que la présence de sièges de seconde rangée qui sont à la fois chauffés et réfrigérés. L’imposante console au centre des deux sièges de cette même rangée gagnerait en revanche de pouvoir être déplacé.
Conduite
Il faut noter qu’il y a une version hybride branchable disponible (2.5 PHEV) et elle est abordée séparément dans un autre onglet de cet essai donc pour l’instant discutons du comportement général des autres versions qui logent sous le capot rien de moins qu’un six cylindres en ligne turbompressé. Ceci est tout un départ par rapport aux CX-9 qu’il remplace avec son quatre cylindres 2.5 litres turbo. On voit que sur papier, les ingénieurs ont vraiment mis le paquet pour rivaliser un certain compétiteur allemand… et que dire de l’architecture qui est celle d’une propulsion afin de favoriser le plaisir de conduite. Bien sûr que la traction intégrale est de série mais il est bien de voir une approche du genre qui est elle aussi choisi en théorie pour ajouter une certaine joie derrière le volant.
Comparativement à la compétition japonaises et coréennes, ce CX-90 sort légèrement en avance au niveau dynamique mais avec une fiche technique aussi singulière pour un véhicule asiatique, je m’attendais à un comportement beaucoup plus distinctif. On ne ressent pas autant le « vroom vroom » de Mazda qu’avec les autres produits du manufacturier. La puissance de 340 ch (280 ch dans les versions GS, GS-L et GT) et le couple affichant 369 lb-pi sont plus que suffisants pour les besoins, et on ne souhaite jamais une vélocité supérieure, mais il n’y a pas vraiment de distinction flagrante tel qu’on pourrait s’en attendre avec tout l’investissement fait dans sa conception. Ce moteur six cylindres est plus bruyant qu’on voudrait dans un produit de luxe, et la sonorité n’a rien d’aussi agréable que les moteurs en ligne de BMW. On se doit cependant de féliciter cette motorisation pour sa frugalité surprenante lorsque vient le temps de visiter la station de service, beaucoup plus économique qu'un Hyundai Palisade par exemple. Pour ceux et celles ayant un besoin de remorquage, la capacité varie entre 3500 et 5000 lbs selon les versions de ce moteur 3.3 litres.
La transmission automatique effectue son travail correctement malgré qu’elle soit parfois saccadée dans son comportement, surtout à basse vitesse. Finalement le roulement est parfois trop ferme lorsque la route devient crevassée et bosselée, et les roues de 21 pouces de notre version n’aident surement pas. Il est vrai que la conduite est un peu plus incisive ainsi mais il faut être prêt à faire un certain sacrifice.
Il ne fait aucun doute que le CX-90 est supérieur au modèle qu’il replace, et qu’il se distingue de la compétition à plusieurs égards. Son habitacle est assurément le plus réussi du segment et il est agréable d’y passer de longues heures. Malgré que la fiche technique nous porte à croire que les Allemands devraient craindre ce produit, l’exécution n’est pas au niveau espéré. Il est par contre tout à fait possible de comparer ce CX-90 aux Acura MDX et Infiniti QX60, ce qui est tout un accomplissement pour un constructeur générique.
Autres commentaires : Jean-François Renaud (collaborateur occasionnel et propriétaire d’un Toyota Highlander)
J’ai eu le privilège de faire l’essai du modèle CX-90 qui revêtait son plus bel habit pour l’occasion. Au-delà du luxe offert par cette déclinaison se trouve également un moteur plus performant. Il est à noter que le soussigné possède un Toyota Highlander 2022, version Platinum, concurrent direct du modèle à l’essai. Cet état de fait me permet d’affirmer que le modèle Mazda se distingue de la concurrence par l’impression de grand luxe qu’il inspire ainsi que par le dynamisme de sa tenue de route.
Plus particulièrement en ce qui a trait à l’intérieur, la qualité des matériaux et le degré de finition sont remarquables et aisément comparables à ce qui se fait de mieux chez les constructeurs de marques de luxe. Un avertissement s’impose à ceux et celles qui négligent le nettoyage de la cabine intérieure de leur véhicule : choisissez une autre option que celle offrant le simili-suède qui sera assurément plus capricieux face aux taches. Le confort quant à lui devrait être au rendez-vous pour des individus de grandeur moyenne puisque l’assise est particulièrement courte. Curieusement, les appui-coudes et le haut du siège sont très confortables, même pour les grands. Bref, les gens de taille moyenne ou les grands disproportionnés seront comblés. La qualité sonore du système BOSE est adéquate et le silence de roulement est également supérieur à la moyenne. Le système info-divertissement à écran non-tactile est correct sans plus, tant au niveau de la vitesse de réaction qu’au niveau de la convivialité de son interface. Certains choix d’affichage au niveau de l’écran conducteur me sont apparus futiles et inefficaces, notamment la fonction affichant la présence de véhicules à proximité. Au sujet de l’habitabilité, il se fait plus grand au sein de la concurrence pour l’espace cargo mais le dégagement aux jambes est bon, et ce, même pour la troisième rangée (mieux que le Highlander à cet égard). Ce n’est pas parce que je souligne positivement l’espace disponible pour les jambes à la troisième rangée que vous pouvez planifier un voyage en Floride avec 7 passagers! De toute manière, vous auriez besoin d’une remorque pour les valises le cas échéant puisque la troisième banquette relevée se fait au détriment de l’espace cargo qui suffit dès lors à accueillir quelques sacs d’épicerie. Pour conclure à ce chapitre, un commentaire s’impose au sujet de la console centrale qui, malgré ses dimensions, offre trop peu d’espace de rangement.
Quant à la tenue de route, le CX-90 impressionne à ce chapitre considérant les dimensions et la vocation du véhicule. Encore une fois, il y a lieu de relativiser : vous aurez l’air ridicule sur une piste de course! Cette agilité et la communication avec la route se fait au détriment de la douceur de roulement sur chaussée cahoteuse. Côté moteur, reste à voir si le pari de Mazda d’aller à contre-courant en offrant un moteur 6 cylindres turbo s’avèrera judicieux. Pour l’instant, ce nouveau moteur offre souplesse et une puissance nettement suffisante. Il est à noter que le turbo est parfois lent à réagir au décollage mais une fois cette étape passée, l’accélération est constante et graduelle.
Pour conclure, Mazda a presque réussi à livrer un vrai VUS (Véhicule utilitaire sport) pleine grandeur. Presque, car la composante « utilitaire » de cette définition n’est pas totalement réussie. Toutefois, qu’on se le dise, quel autre véhicule de la catégorie peut réellement se vanter de cumuler ces deux qualités? Cela dit, il s’agit néanmoins d’un choix qui devrait figurer au haut de votre liste.
Spécifications
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Fiche technique
Information de base
Nom du véhicule : CX-90 Marque : Mazda Version : Signature Autres versions disponibles : GS, GS-L, GT, GT-P (en plus de la version 2.5 PHEV) Catégorie : VUS intermédiaire à 3 rangées Nombre de place assises : Jusqu'à 8 (6 pour la version à l'essai) Nombre de portes : 4 Gamme de prix : 45 900 $ à 63 300 $ Prix de la version à l'essai : 63 300$ Transport et préparation : 1 995 $ Groupe Motopropulseur
Type de moteur : 6 cylindres en ligne turbocompressé Cylindrée : 3.3 litres Puissance (ch) : 340 ch. Couple (lb.pi@tr/min) 369 lb-pi à 2500 trs Transmission automatique (Nb rapports) : 8 Transmission manuelle (Nb rapports) : ND Transmission variable continue : ND Performances
Accélération 0-100 km/h 6.6 sec. Accélération 400m 14.8 sec. à 157 km/h Consommation moyenne durant l’essai : l/100km 10.2 L/100km Sécurité
Freins antiblocage : oui Assistance au freinage : oui Répartition électronique du freinage : oui Assistance à la stabilité : oui Système d'avertissement de collision : oui Système d'avertissement de changement de voie : oui Système d'avertissement d'angle mort : oui Aide au stationnement : oui caméra de recul : oui Confort et commodité
Garniture des sièges : Cuir Sièges chauffant avant : oui Sièges chauffant arrière : oui Sièges climatisés oui Système de navigation oui Système de clé sans main oui Banquette rabattable oui Troisième rangée oui Système Sonore
Apple CarPlay ou Android Auto : les deux (sans fil) Nombre de hauts-parleurs : 12 Branchement auxiliaires : oui Système de divertissement arrière ND Port USB oui Connectivité Wi-FI oui Dimensions
Longueur : 5120 mm Largeur : 1971 mm Hauteur : 1733 mm Empattement : 3120 mm Poids à vide : 2221 kg Volume du coffre : 1155 L (derrière la 2e rangée) et 451 litres (derrière la 3e rangée) Capacité maximale de chargement : 2129 L Capacité de remorquage : 5000 Kg (3500 kg pour les versions GS et GS-L) Garanties
Générale : 3 ans et km illimité Assistance routière : oui Version PHEV
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Pour les consommateurs recherchant une version priorisant l’économie d’essence, la version hybride rechargeable (PHEV) est probablement quelque chose qui pourrait attirer leur attention. Utilisant un quatre cylindres de 2,5 litres associé à un moteur électrique de 68 kW, la puissance totale est de 323 chevaux et le couple exactement identique à la version 6 cylindres. La batterie d’une capacité totale de 17.8 kWh promet une autonomie 100% électrique de 42km. Finalement, la gamme de prix est très similaire à celle des versions n’utilisant que de l’essence pour se mouvoir. À noter que ce véhicule est éligible aux incitatifs gouvernementaux donc le prix final y sera inférieur une fois ceux-ci appliqués.
Il est intéressant que Mazda offre la technologie PHEV dans ce segment mais je m’attendais à quelque chose de plus frappant au quotidien. D’accord, la moyenne observée tout juste sous les 8 litres aux 100 km est très bonne considérant la masse et dimensions du CX-90 mais l’autonomie en mode électrique n’a jamais dépassée les 30 km lors de notre essai effectué tard en automne avec des températures autour du point de congélation. Qui plus est, le mariage est loin d’être parfait entre la transmission, et le moteur thermique et électrique; on note régulièrement des à-coups dans certaines situations de conduite et la sonorité en pleine accélération est à la fois peu agréable et trop présente dans l’habitacle. D’un autre côté, personne ne va se plaindre des performances car les accélérations tout comme les reprises sont légèrement plus rapides que ce que nous avons enregistrés avec la version 6 cylindres.
Le reste du véhicule est essentiellement le même donc nos observations sur l’habitacle et le comportement routier sont toujours pertinents. Il reste qu'il n'y a plus rien de Zoom Zoom dans la conduite de ce véhicule. À noter que la capacité de remorquage est limitée à 3500 livres pour cette version hybride enfichable.